Un réveil bien tardif… (3-0)
Les joueurs alignés : Prior – Debuchy, Guilbert, Pallois, Contento – Plasil (c), Vada, Chantôme – Rolan (Ounas 45e), Malcom (83e), Diabaté (77e Crivelli).
Buts : Malcom (12e), Diabaté (21e, 48e).
Affluence : 23 117 spectateurs.
Dans cette rencontre opposant deux équipes dans le ventre mou (pratiquement aucune image diffusée pendant le multiplex Canal+, logique), Bordeaux se devait de montrer un beau visage pour grapiller des places et rêver à la première partie de tableau. Et oui, on rêve de ça maintenant… Ce souhait devient possible après cette brillante victoire, à domicile, face à de bien pâles Merlus. Victoire 3-0.
Il faut remonter au 31 Janvier et une probante victoire contre Rennes (4-0) pour voir Bordeaux s’imposer pour la dernière fois à domicile. Dans les intentions, dès le début de partie, Bordeaux s’est mis dans la peau du chasseur de points. Un gros pressing, haut, avec un milieu de terrain à l’aise et bien en jambes. Malgré une récupération souvent haute du ballon, Bordeaux n’a que peu de fois réussi à passer le rideau défensif lorientais. Mais, rapidement, les locaux ont pris les devants à la marque. C’est sur un très bon centre en retrait de Diabaté (12e) que Malcom reprend victorieusement le ballon. Le gamin de 19 ans inscrit là son premier but en championnat et fête dignement sa deuxième titularisation consécutive sous nos couleurs. Sur sa célébration, une joie énorme partagée avec le sourire de ses coéquipiers. C’est le sourire des bons matchs. Le sourire, Sylvain Ripoll ne le porte pas du tout sur son visage. Bien au contraire, on l’a vu pestiférer contre les multiples erreurs individuelles de ses joueurs. Une classe d’écart sépare les deux formations et à la suite d’une frappe limpide de Vada (20e), c’est Diabaté qui y va de son but (21e) après un corner, où Pallois a l’intelligence de remettre dans le paquet de la tête. Un petit geste technique pour « l’Immense » et un tir à bout portant du gauche. Deux buts à zéro, dès la vingt-et-unième minute. Un but toutes les dix minutes, eh… On n’est pas au Parc OL mais presque, au niveau du ratio. Les Girondins régalent et c’est Malcom, une nouvelle fois, qui fait le bonheur des quelques 20000 supporters en frappant superbement un coup-franc (27e) que Lecomte sort brillamment. Au passage, la qualité de coup de pied arrêté du brésilien est vraiment très, très intéressante. A revoir. Une première période maîtrisée avec comme seul bémol la blessure (bénigne ?) de Diego Rolan qui a demandé le changement après une gène à la cuisse. Ounas l’a remplacé et a, comme d’habitude, mystifié la défense adverse avec ses dribbles chaloupés. Le joueur, qui plait à Manchester United, a encore une fois cassé quelques reins.
Après la pause, Cheick Diabaté s’est offert un doublé après un décalage parfait de Plasil qui a offert le champ de frappe au malien, ce dernier n’ayant plus qu’à envoyer une frappe sèche sur la gauche de Benjamin Lecomte (49e). C’est le 50e but sous les couleurs bordelaises pour Cheick Diabaté, l’homme le plus décisif en 2016 (derrière l’intenable Ibrahimovic) avec 9 buts pour 3 passes décisives. Pas mal pour un futur joueur libre. Le Malien a eu droit à l’ovation du public lors de sa sortie (77e). Une ovation méritée après sa prestation du soir. Les supporters ont d’ailleurs tenu à adresser une pique aux joueurs ainsi qu’aux dirigeants. Avec notamment cette banderole : « Aux joueurs qui rêvent d’Angleterre, il reste encore de la place sur le banc de Newcastle ». Sur un ton d’ironie mais aussi une certaine vérité, Henri Saivet ne jouant pas chez les Magpies.
En fin de match, Malcom est sorti en ressentant lui aussi une gène derrière la cuisse. Espérons que les deux petits pépins physiques du soir n’aient pas de répercussions pour l’affiche Bordeaux-PSG de mercredi.
Bordeaux gagne une place et se classe onzième (classement ICI), avec un match en retard. Ce soir, nous avons pris beaucoup de plaisir à regarder ce match, les Girondins ont inscrit sept buts sur leurs deux dernières rencontres. Un élan offensif, logique depuis l’assurance du maintien. Mais… Pourquoi ne pas avoir fait ça avant ? Quelques regrets sur la saison peuvent fleurir. Parce que les Girondins ont le talent offensif. Certes, cette saison a été très difficile aussi à cause des blessures qui ont entraîné une défense expérimentale. Et, franchement, pas au niveau. Les défenseurs sont les premiers relanceurs et à force de chandelles, des petits gabarits comme Rolan, Ounas, Vada, ne pouvaient pas s’exprimer comme ils le voulaient. Aujourd’hui, ça a quand même plus de gueule.
Aller Bordeaux !