Interrogé par le site officiel, l’ailier des Girondins de Bordeaux : Nicolas Maurice-Belay a répondu aux questions des supporters. Il a notamment évoqué la frustration de voir partir des joueurs importants du groupe, alors qu’un grand nombre de matchs attend les Marine & Blanc, l’ambiance aux entraînements après les victoires et les défaites, et réagit à la colère des supporters. Il revient aussi sur les débuts des Marine & Blanc cette saison. L’ancien sochalien se montre heureux et estime que c’est « énorme » pour lui de pouvoir jouer à Bordeaux.

Voici un extrait de l’interview du milieu offensif bordelais :

Nicolas, n’es-tu pas frustré d’être dans un club qui n’a apparemment que des ambitions très limitées alors que ce club a été quart de finaliste de la Ligue des Champions en 2010. Et surtout ne penses-tu pas qu’il vous faut un attaquant ?

« Je ne vais pas faire le recrutement à la place des dirigeants. Ils sont payés pour ça. C’est frustrant de perdre des joueurs importants alors que nous jouons sur plusieurs tableaux mais je ne peux pas dire pourquoi on n’a pas remplacé untel ou untel. Cela dépend aussi de la motivation personnelle des gens. Dans un vestiaire, on trouve des joueurs proches de l’équipe de France, ils veulent absolument y être… Leur jeu va être différent. Certains pensent à partir, d’autres veulent prolonger. Les présidents, les actionnaires doivent composer avec les humeurs de chacun et cela n’est pas facile. Venant de Sochaux où j’ai beaucoup galéré, c’est énorme d’être à Bordeaux.« 

Que penses-tu du début de saison et à quelle place espères-tu finir en Ligue 1 ?

« Le début de saison est mitigé. Le dernier match de Saint-Etienne nous remémore certaines parties de l’an passé. Hormis celui-là, le match de Monaco était intéressant. C’était du 52% pour eux et 48% pour nous sur l’ensemble. Le contenu prouve que nous pouvons rivaliser avec n’importe qui à partir du moment où nous nous mettons dans de bonnes conditions. Contre Toulouse, prendre un point était une bonne chose au vu du contexte. Nous avons été réduits à dix très tôt. Face à Bastia, hormis la deuxième période, c’était plutôt réussi. Sur cette rencontre, il nous fallait vraiment une victoire, la manière importait peu. »

Quelle est l’ambiance à l’entrainement mais aussi dans les vestiaires après ce début de saison chaotique ?

« Avoir une bonne ambiance est difficile. Je ne dis pas qu’elle est mauvaise mais nous savons que notre club bénéficie généralement d’un engouement positif. Les Girondins sont portés par leurs supporters mais cela ne s’enclenche qu’avec des victoires. Quand on ne gagne pas, on est toujours un peu triste. Les joueurs ne font pas la même semaine après une victoire ou une défaite. C’était beaucoup plus facile après la victoire contre Bastia qu’après la défaite à Saint-Etienne. C’est d’autant plus vrai que nous affrontons Paris vendredi soir. »

Êtes-vous conscient du ras le bol, de la désillusion, de la colère des supporters ? Selon toi, Bordeaux joue-t-il le maintien ?

« Non, on ne peut pas dire que l’on joue le maintien. Ce serait irrespectueux pour le club et ses supporters. Nous savons que nous pouvons faire autre chose que cela. Nous comprenons tout à fait le ras-le-bol des supporters. Ils ont vécu de grands moments. J’ai connu cela de l’extérieur avec l’épopée du temps de Yoann Gourcuff. Il y avait un autre style de jeu. Les Girondins possédaient un football dominant, il ne faut pas se mentir. Peut-être que l’attente des supporters est grande chaque année et qu’ils ne voient pas le bout du tunnel. Les joueurs donnent le maximum pour essayer de plaire aux supporters. Si nous n’y arrivons pas… et bien nous nous excusons, nous ne pouvons faire que cela. »

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Source : Girondins.com