Le duel Ibrahimovic/Henrique
Pour Sud Ouest, Carlos Henrique rapportait ses pensées sur Zlatan Ibrahimovic, le bordelais aura pour mission de museler l’attaquant parisien, une tâche que le brésilien avait superbement réalisé lors du match aller. Malgré le petit accrochage entre les deux hommes, notre roc brésilien qui a prolongé récemment n’y voit pas d’inconvénient « Tant que cela reste sur le terrain ».
Est-ce particulier d’affronter le PSG ?
Oui, parce que cela représente un gros match à jouer, même si pour moi, rien n’est plus important que les affrontements contre Marseille. Mais c’est l’équivalent d’un match de Ligue des champions. Comme on ne la joue pas, une rencontre comme celle-là en dégage forcément le parfum. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’affronter un adversaire de ce niveau, avec des joueurs connus mondialement. C’est une partie très excitante à jouer.
Savez-vous que les supporters se régalent à l’idée que vous allez mater Ibrahimovic ?
(Rires…) Non, je ne sais pas ! Mais je suis un défenseur et je vais faire tout mon possible pour qu’il ne marque pas. Malheureusement pour nous, il n’y a pas que lui. Paris compte beaucoup de joueurs redoutables. Il faudra faire attention à tout le monde.
Comment fait-on pour marquer Ibrahimovic ?
Il faut être très attentif. Lamine (Sané), Marc (Planus) et moi devrons nous parler beaucoup, comme cela avait été le cas lors du match aller (0-0). D’autant que ce n’est pas un attaquant qui reste dans la surface. Il bouge beaucoup et décroche pour évoluer en numéro dix. Il est tout aussi dangereux quand il est plus en retrait car il possède une très bonne frappe. On sait que ce sera difficile mais je suis sûr que nous ferons un très bon match. Je ne sais pas si cela suffira mais je suis persuadé que l’équipe sera présente.
Votre duel était très physique au Parc : il vous rend coup pour coup…
Oui mais ça ne me pose pas de problèmes ! Je sais que sur le terrain de telles choses peuvent se produire. Tant que cela reste sur le terrain, ça me va. Ce sera un beau duel.
Est-ce l’attaquant le plus difficile à prendre du championnat ?
Cette saison, oui. C’est l’artilleur du championnat, c’est lui qui marque le plus de buts. C’est un joueur très complet, aussi décisif dans la surface qu’en dehors, un attaquant de classe mondiale. Il est incontestablement le plus ardu à marquer.
A-t-il un point faible ?
Pour l’instant, il n’a pas marqué un seul but de la tête. J’espère que ça va continuer contre nous ! Pourtant, il monte très haut. Quand il saute, on croit qu’il va prendre le ballon de la tête, alors qu’en fait il le prend de la poitrine. Il faut donc être très attentif.
Il joue pourtant le pied très haut, avec des volées, des ciseaux…
Oui, ce sont des gestes de grand attaquant, des gestes de g��nie. Il réussit toujours des trucs auxquels tu ne t’attends pas. Tu penses que le ballon va passer et lui trouve le moyen de réussir un geste très dangereux pour nous. C’est pour cela, qu’il ne faut jamais se relâcher.
Quand il décroche, qu’est ce que cela implique ?
Il est toujours dangereux, quelle que soit sa position sur le terrain. C’est pour cela qu’il faut beaucoup communiquer. Si Lamine joue au milieu du terrain, ce sera à lui de s’en occuper ou en tout cas au joueur le plus proche, parce que nous ne pouvons pas décrocher jusqu’au milieu. La méfiance est de rigueur, car derrière, cela peut profiter à Lavezzi, Lucas ou Ménez. C’est une équipe complète. Au niveau de la qualité individuelle, c’est la 4e ou 5e équipe mondiale. Même si nous sommes la deuxième défense de Ligue 1, ce ne sera pas facile.
Face à Ibrahimovic vaut-il mieux jouer à deux ou à trois dans l’axe ?
Peu importe l’organisation défensive. Même s’il aime les duels, il faut être présent. C’est le plus important. Moi, j’aime les duels, c’est pour cela que j’apprécie de jouer en défense. Pour moi, un match, c’est comme la guerre. Il ne faut pas qu’il ait le ballon à portée, il faut dégager, pour ne pas être surpris.
Mais vous pouvez aussi marquer ?
Oui, j’ai bien commencé l’année, à ce niveau-là. J’ai failli marquer à Rennes mais le gardien a sorti le ballon. Évidemment, ça n’est pas ma mission première. Mais si j’ai une opportunité, pourquoi pas ?
La défense aura gros à faire contre lui et ses coéquipiers mais espérons que grâce à l’arrière-garde bordelaise, nous ne nous ferons pas « zlataner ».
Source : SudOuest.fr
Crédit photo : Sud-Ouest / pqr