Vendredi 13 septembre à 20h30, les Girondins de Bordeaux accueillent le Paris Saint-Germain pour le compte de la cinquième journée de Ligue 1. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux équipes n’arriveront pas dans les mêmes dispositions. En effet, le nouveau PSG, version Laurent Blanc, viendra en Gironde avec deux victoires et deux nuls. Nos Marine et Blanc, avec déjà deux défaites au compteur, un nul et une seule victoire sont dans l’obligation de prendre des points. Mais avons-nous les moyens de nos ambitions, au vu du mercato, la réponse est non, au vu du collectif et du jeu proposé, la réponse est toujours non. Mais au niveau de l’envie, j’ose espéré que nos joueurs se mettront minables sur la pelouse de Chaban-Delmas.

Les années se suivent et se ressemblent pour notre club, comme chaque saison depuis presque trois ans, très peu d’arrivées pour beaucoup de départs, mais surtout une longue descente dans le classement qui nous fait rentrer dans le rang. Mais les grands matchs sont toujours des rencontres à part où on se sublime, se transcendent, on a soif de victoires surtout devant notre public tout acquis à notre cause. Et des matchs contre les joueurs de la capitale, il y en a eu quelques-uns qui sont mémorables. Je vous invite à un petit flash-back, un retour en arrière sur ces grands succès.

11 septembre 1984, Aimet Jacquet ne le sait pas encore, au terme d’une  saison incroyable, maîtrisé de bout en bout, il deviendra Champion de France avec les Marine et Blanc pour la première fois de sa carrière. Jeune entraîneur arrivé en 1980, il impose un 4-4-2, contre le PSG, la règle ne change pas, la victoire sera sa seule récompense. Les Tigana, Giresse, Trésor, Battiston, Lacombe, que de grands joueurs, a l’époque c’était la coutume, mais ça c’était avant ! Le PSG arrive au Parc Lescure, baptisé plus tard Chaban-Delmas, les Girondins sont injouables, et les Parisiens vont très vite s’en rendre compte.

Sur un rythme effréné, les bordelais vont surclasser des parisiens, qui pourtant sont sur la voie du renouveau. Une victoire 3 buts à 1, net et sans bavure. Dieter Müller ouvre le score dans le premier quart d’heure, Luis Fernandez lui répond dans la minute qui suit. Le score ne bougera plus jusqu’à la mi-temps. Les Marine et Blanc feront la différence au retour des vestiaires par Bernard Lacombe et René Girard. Du jeu, de l’envie, des buts, un stade plein tout y est.

8 Août 1998, Élie Baup est alors l’entraîneur des Girondins, première journée de championnat, tout le monde doit s’en souvenir, la réception de Paris, qui est entraîné par un ancien de la maison Alain Giresse. Cette rencontre sera marquée par le but exceptionnel de Jay-Jay Okocha. Il lancera surtout une saison, ou la lutte contre notre ennemi marseillais fera couler beaucoup d’encre. Mais un homme dans cette rencontre va faire le show. Ali Benarbia, il sera le fer de lance de cette équipe, sous sa houlette, les parisiens vont prendre une leçon. Une victoire 3 buts à 1, qui emmènera une saison pleine de victoires pour un titre en fin de saison.  Lilian Laslandes, Sylvain Wiltord et Ali Benarbia seront les buteurs de cette première journée, et ces buts emmèneront d’autres réalisations de la paire Laslandes / Wiltord qui éclatera au grand jour. Un pur bonheur !

11 Janvier 2009, le meilleur pour la fin. L’un des tous meilleurs matchs dans l’histoire du club avec celui de 1996 contre le grand Milan A.C. Laurent Blanc est l’entraîneur de l’équipe, qui deviendra par la suite Champion de France avec à la clé un beau jeu, bien léché et séduisant. Le PSG d’Antoine Kombouaré vient en Gironde, pour arrêter la marche en avant des Marine et Blanc vers le titre ultime. Malheureusement pour eux, cela fut un véritable calvaire face un rouleau compresseur bordelais. Une défaite, une humiliation, une correction 4 buts à 0. Les buteurs, Diawara et Cavenaghi en première mi-temps, Gourcuff et Fernando en seconde période. La réalisation de Yoan Gourcuff, un exploit personnel, une inspiration digne d’un magicien qui restera comme le moment fort de ce match. Une victoire méritée qui poussera un peu plus les Marine et Blanc vers le titre.

Une victoire vendredi contre l’ogre parisien serait une vraie performance, elle lancerait notre saison mais surtout et c’est là que cela est important, elle rassurerait les supporteurs, qui sont comme moi, en colère.

Allez Bordeaux !