L’accalmie après la tempête (1-1)
Les joueurs alignés pour Bordeaux : Prior – Debuchy, Pablo, Pallois, Contento – Sané, Chantôme (Poko 22e), Plasil – Rolan, Ounas (Malcom 60e), Diabaté (Crivelli 69e).
Avertissements pour Bordeaux : Rolan (14e).
Buts : Pallois (66e) / Ibrahimovic (59e).
Affluence : 38 026 spectateurs.
Une saison pourrie mais faisons un beau match contre Paris pour sauver l’honneur qu’il reste. C’est dans cet état d’esprit que Bordeaux, ses joueurs et ses supporters ont abordé ce match sans enjeu. Sans enjeu pour Paris, champion de France depuis la reprise de l’entraînement fin Juin. Sans enjeu non plus pour Bordeaux assuré de ne pas jouer l’Europe et pour qui le gain d’une place ou deux est un objectif sans en être un. Au final, les deux protagonistes se séparent sur un score nul, de un but partout.
Le premier frisson senti dans les travées du Matmut Atlantique a eu lieu dès la troisième minute, quand Adrien Rabiot, lancé par Ibra, se présente dans l’angle de la surface et exécute un lob croisé excellent (3e). Excellent et non parfait, puisque sa tentative effleure le montant gauche d’un Jérôme Prior aussi surpris que nous. Mais tout heureux de voir le tir manquer le cadre. Ensuite, les Girondins ont eu une mainmise plus nette sur la rencontre. Ounas, touché par Stambouli dans la surface, s’est écroulé (6e) et le soulèvement des quelques 38000 spectateurs n’a pas influé sur la décision de l’arbitre. Le jeu a repris ses droits. Quelques minutes plus tard, une hésitation entre Marquinhos et Trapp a donné lieu à une grosse occasion pour Bordeaux mais le tir de Plasil n’a pas trompé la vigilance du gardien allemand (17e). Dans sa composition d’équipe, Ramé voulait donner un volume technique à son milieu, en titularisant Chantôme et Plasil à la relance. Mais l’ex du PSG a dû quitter ses collègues à la 22e, après une blessure à l’épaule. Poko, plus dur à la récupération mais moins précis dans la passe, l’a remplacé. Dur épilogue pour celui qui disputait probablement sa dernière rencontre sur la terre girondine. Paris ne montre rien ou presque, semble encore à l’Etiyad Stadium. Mais n’a en tous cas pas la tête à cette rencontre. Ceci dit, il y a de quoi les comprendre. Bordeaux, dans cette affaire, coupe bien les lignes de passe à l’image d’un Nicolas Pallois et d’un Pablo présents sur tous les coups. Cette association de joueurs à la fois physiques et plutôt rapides a réalisé une très grosse prestation. Paris n’a pas trouvé les solutions mais les locaux ont été trop timorés. Dans cette première période, impossible de passer à côté de l’occasion gag de la soirée. Après un corner parisien, Ibrahimovic frappe du gauche sans contrôle et Lucas, se pensant hors-jeu, contrôle le ballon sans frapper alors qu’il avait le but grand ouvert et… qu’il n’était pas hors-jeu.
Juste avant la pause, Ounas s’est crée une énorme occasion, lui aussi. Après une série de dribbles dont lui seul à le secret, il réceptionne le ballon à la suite d’un arrêt de Trapp sur un tir du gauche de Rolan. Seul Marquinhos couvre le but et Ounas, seul, glisse et décroise trop sa frappe (45e).
Après la pause, Zlatan Ibrahimovic a inscrit le premier but de la rencontre sur un centre parfait de Di Maria. Pablo paye son placement où il a fait un pas de trop, vers l’avant. Le brésilien, pourtant excellent au duel face au suédois, a été lobé de peu et le sang-froid de l’ancien du Milan a eu raison de Prior (59e, 0-1). Bordeaux a posé un genou à terre mais n’a pas abdiqué. Et c’est sur corner que les Girondins ont refait leur retard. Une nouvelle fois, Malcom a délivré une merveille de centre qui, après une déviation de Pablo, arrive sur Pallois qui, d’une volée du droit, crucifie Kévin Trapp (66e, 1-1).
Dans le money-time, Paris a failli s’imposer sur un tir de Lucas que Pallois, imperméable ce soir, détourne sur sa ligne. Préservant le nul des siens.
Au classement, Bordeaux revient dans le Top 10 avec 50 points. Notre équipe a fait son match en retard et voit une accalmie dans cette saison si pourrie. Notre équipe est aussi la seule a n’avoir pas perdu, cette saison, contre Paris. Après le nul au Parc, Bordeaux prend un point au dictateur du championnat de France. Il ne reste plus qu’un match, contre Caen, pour accrocher au maximum la septième place, au minimum la quatorzième.
Allez Bordeaux !