Invité de l’émission l‘Intégrale Foot sur RMC, alors qu’il fêtait la victoire de la Coupe Gambardella avec les U19, le président des Girondins de Bordeaux : Jean-Louis Triaud s’est exprimé sur le mercato qui attend le club au scapulaire et sur les hypothétiques investisseurs que tant de monde aimerait voir arriver en Gironde. Le dirigeant bordelais est notamment revenu sur l’information du jour, les négociations en cours avec le défenseur français : Jérémie Bréchet (33 ans).

Voici quelques extraits de l’interview du président des Marine & Blanc : 

Président Triaud, où en est-on avec le profil de l’effectif de la saison prochaine ?

« On en est au statu quo. On a un effectif qui n’a pas évolué, donc pour l’instant on bouge pas trop. La seule piste que l’on ait initié à la demande du coach, c’est Jérémie Bréchet, pour lequel on étudie un partenariat avec Bordeaux. Voilà, pour l’instant, on en est là. On avait dit que l’on prendrait rapidement un défenseur central éventuellement libre et expérimenté pour apporter son charisme et sa personnalité dans le vestiaire. Je pense que ça peut être l’homme de la situation. »

Qu’est ce qu’il en est avec des garçons comme Saivet, Sertic, Faubert, Marange, pour une éventuelle prolongation ?

« La plupart des garçons que vous avez cités sont sous contrat, sauf Marange qui est en fin de contrat. Les autres sont sous contrat et ils ont des propositions de prolongation entre leurs mains, donc ça suit son cours gentillement. Comme vous pouvez vous en apercevoir en ouvrant la presse ou en écoutant vos confrères sur d’autres ondes, il ne se passe pas grand-chose sur les marchés. »

Oui, il ne se passe pas grand chose, mais ce n’est pas pour ça que Bordeaux doit rester inactif.

« Nous on veut sécuriser et conforter nos jeunes qui ont apporté dans le cours de la saison, et particulièrement en fin de saison, il s’agit de ces garçons que j’ai cité, le petit Poko, d’ailleurs qui a été peu utilisé, mais qui a en fin de compétition a apporté pas mal sur le terrain, voilà on compte sur lui. »

Qu’est ce qu’il en est d’Obraniak, de Plasil et de Trémoulinas ? Ils sont sur le départ ? Vous avez des offres concrètes ?

« Non rien, rien pour personne. Beaucoup de rumeurs, mais à ce jour je n’ai aucun contact avec aucun club pour qui que ce soit à Bordeaux, enfin si, des prêts pour des jeunes. Pour ce qui est de Trémoulinas il n’y a rien. Trémoulinas, je ne sais pas, j’entends plusieurs sons de cloches dire il veut voir autre chose et il veut découvrir autre chose, oui pourquoi pas je peux le comprendre et qui dit aussi qu’il y a la Coupe du Monde et que ce n’est peut-être pas le moment de partir, donc toutes les options le concernant sont envisageables et seront bien gérées par le club. Et Plasil, peut peut-être trouver quelque chose pour découvrir. C’est un aventurier Plasil, c’est un garçon charmant, qui a beaucoup de qualités et qui a dans l’âme un peu le goût de l’aventure, donc s’il a envie de découvrir autre chose pourquoi pas. »

Jérémie Bréchet, vous nous l’avez clairement confirmé, le joueur a déclaré qu’il quittait Troyes cette après-midi, Khlifa, Didot, qui d’autres sont des pistes sérieuses ?

« Non non non, Khlifa c’est des trucs que je lis dans la presse, mais ça n’a aucun fondement. »

En ce qui concerne la génération de la Gambardella, y a déjà 4 ou 5 jeunes qui feront partie du nouvel effectif de la saison prochaine pour éventuellement mettre un peu le nez à la fenêtre ?

« Non, je crois qu’on va peut-être constituer un groupe un peu élite, qui va travailler à part pour progresse. Je crois qu’ils sont encore un peu jeunes pour intégrer les pros. Ce sont pour la plupart des garçons qui sont encore en âge de jouer dans les U19 l’année prochaine. Et puis, il y a toujours un passage difficile d’ailleurs quand un gamin signe un contrat pro, il a l’impression qu’il est arrivé, donc il y a un peu de laissé aller, donc il ne faut pas anticiper trop rapidement la signature de contrat pro, mais bon il y a 4-5 joueurs qui méritent notre attention et on leur accordera toute l’attention qu’ils méritent. »

Est-ce qu’on se retrouve peut-être avec des investisseurs asiatiques qui seraient attirés par les Girondins de Bordeaux et qui permettraient à Bordeaux d’avoir beaucoup plus de moyens pour recruter ?

« Beaucoup plus de moyens, on serait heureux d’en avoir. Bon, notre actionnaire quand même nous aide toujours et est toujours présent et est le premier à nous inciter à la prudence, mais toujours aussi le premier à anticiper une bonne opportunité, donc il n’y a pas de soucis à ce niveau-là. Maintenant des investisseurs, c’est à eux de décider s’ils souhaitent avoir des partenaires, et puis s’ils souhaitent des partenaires, moi je ne vois pas ça comme ça, je me limiterais pas à l’Asie, ils peuvent venir de partout, ils sont les bienvenus.

Après pourquoi pas, mais nous on est très heureux comme ça, on n’a pas de stress, pas d’inquiétudes, on se fout de nous régulièrement, notamment à RMC, mais quand on fait le bilan sur plusieurs années, on a toujours un trophée par- ci par-là, on a plutôt un bon bilan, donc ça nous motive, on est heureux et …

On est un club serein, heureux. Cette coupe nous ouvre directement l’accès à l’Europa League, donc tout va bien. On essaie simplement de se mettre en adéquation avec ce que doit être la vie d’un club, c’est- à- dire l’autosuffisance qui au niveau financier reste un challenge intéressant aussi. Sortir des jeunes c’est bien. Acheter, tu me donnes un chéquier sans limites, je vais acheter la terre entière, je n’ai aucun plaisir à gagner quelque chose, c’est la moindre des choses. Nous au moins on se bat. »

Source : Intégrale Foot RMC Sport du 18/06/2013