Le solide défenseur des Girondins de Bordeaux, Carlos Henrique a accordé une interview exclusive au site internet Sambafoot où il livre ses impressions sur cette fin de saison, ses coéquipiers et sa situation personnelle.

Bordeaux a réalisé de belles prestations face au Paris Saint Germain ou Lille mais a connu des matchs plus compliqués face à des formations plus faibles. Comment l’expliquez-vous ?

C’est un peu difficile à expliquer. On a fait de bons matchs face aux gros mais contre Caen par exemple, on est tombé sur une équipe où tout le monde était derrière. Nous avons dominé la rencontre sans pouvoir marquer comme lors de nos derniers matchs à domicile face à Nice (défaite 2-1) ou Ajaccio (1-1). On a perdu beaucoup de points alors qu’à ces moments-là, nous étions encore bien placés. Maintenant, il faut oublier le passé et penser à nos derniers matchs pour finir le mieux possible cette saison.

A sept journées de la fin, que peut encore espérer Bordeaux ?

On va aborder les matchs les uns après les autres avec la volonté de s’imposer à chaque rencontre à commencer par Nancy, qui reste sur une bonne dynamique, sur une surface particulière, le synthétique. Mais si on arrive à ramener les trois points de ce déplacement on passera à Marseille et essayer d’engranger le maximum de points. Actuellement on ne parle plus d’Europe, on sait que ce sera dur mais on va s’accrocher.

Une qualification en Europa League reste jouable tout de même.

Bien sur mais on évite d’en parler car à chaque fois que l’on pouvait s’en rapprocher on n’a pas eu les résultats voulus. Même si cela sera compliqué, je pense que l’on pourra y arriver surtout qu’il y aura des confrontations directes avec Marseille, Rennes ou Saint Etienne. Mais avant de penser à ces équipes, on doit déjà faire un résultat à Nancy.

Bordeaux avait commencé la saison avec deux défenseurs centraux mais depuis le début de l’année, vous êtes passés à trois dans l’axe. Quel système préférez-vous ?

Pour moi, le système de jeu où Bordeaux est le plus à l’aise c’est avec les trois défenseurs, surtout que l’on dispose de deux latéraux très offensifs.

Présent depuis six ans en France, vous avez la réputation d’un joueur dur voir violent. Est-ce justifié ?

Je sais bien que j’ai cette image mais quand je rentre sur le terrain c’est pour gagner ce n’est pas pour blesser quelqu’un, je n’ai jamais blessé personne. Je suis défenseur et je me dois d’être fort, c’est la principale qualité d’un défenseur. Mais je ne suis pas un joueur méchant. Le championnat français est très physique et durant mes six premiers mois, ça n’a pas été évident pour moi, j’ai beaucoup travaillé avec le kiné pour bien me préparer physiquement mais la Ligue 1 reste très différente du championnat brésilien.

Depuis vos débuts en Gironde, quel attaquant vous a posé le plus de problème ?

Pour moi, c’est Benzema à l’époque du grand Lyon, il était très rapide et très difficile à prendre au marquage mais je pense m’en être toujours bien sorti dans ces rencontres face à cette équipe et ce joueur.

En trois ans, Bordeaux est passé d’un statut de champion à une équipe qui se bat pour l’Europa League, quelle en est la principale raison ?

C’est très simple, la formation qui a été championne était une superbe équipe avec de très grands joueurs, je pense notamment à Chamakh, mais la plupart sont partis et cela a eu une répercussion directe. Après notre titre, tout le monde pensait que l’on serait le futur Lyon avec sept titres de suite mais ça n’a pas été le cas.

Avec qui êtes-vous le plus proche dans cette équipe ?

Je m’entends bien avec tout le monde mais c’et vrai que je suis proche de Mariano car j’essaye de l’aider, lui qui vient d’arriver. A mon arrivée ici c’était très difficile pour moi et mon épouse et j’ai même pensé retourner au Brésil au bout d’un an donc je sais que ce n’est pas évident quand on arrive dans un nouveau pays Il y a aussi Jussiê avec qui  on parle en portugais et l’on parle du Brésil mais je m’entends bien avec tout le monde au club.

Un mot sur Mariano.

Il s’est adapté rapidement, le coach a mis en place un système qui lui va parfaitement et les résultats l’ont aussi aidé à trouver sa place dans cette équipe. Il sortait d’une très bonne saison au Brésil avec Fluminense. Mais je pense qu’il peut encore progresser et que d’ici à deux ans il sera le meilleur latéral droit en France.

Vous serez toujours bordelais la saison prochaine ?

Pour le moment, je ne sais pas encore, il me reste un an de contrat ici et donc à la fin de la saison je vais discuter avec mon agent pour voir quel est le projet des Girondins me concernant, s’ils comptent encore sur moi ou pas. J’ai passé beaucoup d’années ici et j’ai gagné des titres avec ce club. J’ai quelques touches avec certains clubs en Europe et notamment en France mais rien de concret. Mais je ne ferme la porte à personne.