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Gillot vu par des Sochaliens (2/3)

Après Philippe Anziani et Jean-Claude Plessis, anciens de la maison sochalienne, c’est au tour de deux Jaune et Bleu actuels de se pencher sur le cas Francis Gillot. A la barre, l’international polonais Damien Perquis et Cédric Blomme, préparateur physique de l’équipe première.

Damien Perquis :

Qualité(s) : «C’est quelqu’un de franc, qui dit ce qu’il pense quand ça ne va pas mais aussi quand ça va. Il est humain, juste et droit. Avec lui, c’était du donnant-donnant. Quand tu as une discussion avec lui, elle est souvent constructive. C’est un coach qui aime beaucoup le jeu et, donc, lors des entraînements, il n’y avait pas beaucoup de physique. Et quand il y en avait c’était sous forme de jeux ou de duels. Sur ce point, on peut le comparer à Rudi Garcia. Demain, tu me dis d’aller en D2 avec Gillot parce qu’il a besoin de moi, peut-être que j’irai. J’ai toujours dit que j’étais un de ses soldats. C’est la vérité.»

Défaut(s) : «Je n’en vois pas. Que demander de plus à un entraîneur que de prendre du plaisir à ses entraînements et d’avoir la vérité en face quand tu la réclames ? Son départ, je l’ai appris par les journaux même si je m’en doutais un peu. On le sentait. Je l’ai mal vécu parce que c’est quelqu’un qui m’a permis de me remettre dans le droit chemin dans le football et d’avoir la carrière que j’ai aujourd’hui. Je n’oublierai jamais ça. Mais pour trouver un défaut… Si, peut-être ses chemises à carreaux. Je ne dis pas qu’elles n’étaient pas belles mais chacun ses goûts. Je ne les aurais pas mises.»

Anecdote : «Ma fille, quand elle avait huit mois, connaissait des problèmes de santé et j’avais passé la semaine à l’hôpital nuit et jour. Il m’a convoqué un vendredi matin dans son bureau, avant un déplacement à Strasbourg. Il m’a laissé le choix de venir ou de rester près de ma fille. Et la façon dont il m’a parlé m’a plus fait penser à un deuxième père qu’à un entraîneur. Pour ma fille, je ne pouvais rien faire de plus donc je pars avec l’équipe à Strasbourg et on gagne le match (2-0). Je suis rentré chez moi, il m’a laissé trois jours pour rester avec ma famille et aller voir ma fille à l’hôpital. Ces choses-là, ça marque un joueur.»

Cédric Blomme :

Qualité(s) : «C’est un gros travailleur, qui demande de la rigueur et de l’implication. Il est pointu, compétent et pointilleux. Il ne laisse rien au hasard et il a toujours un petit temps d’avance par rapport à ce qui se passe. Il anticipe bien les choses. Et il n’était pas pessimiste, comme j’ai pu souvent l’entendre ou le lire, mais plutôt réaliste. Avec lui, j’irais travailler n’importe où. Humainement, c’est quelqu’un d’ouvert et de très gentil.»

Défaut(s) : «(Réflexion) Il a un peu les défauts de ses qualités, d’être toujours dedans, tout le temps. Prendre du recul des fois ça peut faire du bien. Mais il vit le football matin, midi, soir et même la nuit. Sinon je ne vois pas. Au quotidien, on échangeait, il nous faisait participer donc, dans le travail, c’est dur de lui trouver des défauts. Par contre, il ne sait pas se servir de l’informatique, il ne maîtrise pas beaucoup.»

Anecdote : «Il profitait des installations pour faire une heure de muscu et de tapis, deux ou trois fois par semaine, le soir avant de rentrer chez lui.»

 

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