Voici les réactions d’après-match.

Jean-Louis Triaud (président des Girondins de Bordeaux) :
«C’est une défaite difficile à encaisser. J’aurai préféré prendre des buts entre la 50ème  et la 90ème. C’était une défaite annoncée, lorsqu’on recule comme nous l’avons fait. La deuxième mi-temps était une attaque-défense. Nous n’avons pas essayé de garder le ballon. C’était inévitable de prendre un but, ou deux. C’est dur de les encaisser à la 91ème et 94ème. Plus que le scénario, le comportement est agaçant. Dès que nous marquons un but nous reculons et nous paniquons. Nous croyons nous sécuriser en reculant mais à chaque fois c’est l’inverse qui se produit. En reculant nous nous mettons en danger. C’est le même scénario qu’au match aller. Depuis le temps que ce genre de scénario arrive, les joueurs devraient comprendre que ce n’est pas de cette manière qu’ils pourront gagner des matches.»

Francis Gillot (entraîneur des Girondins de Bordeaux) :
«Le scénario est difficile à avaler. Nous sommes déçus. Nous n’avons pas su maitriser en deuxième période. Nous faisons tout à l’énergie et nous manquons de justesse technique. L’adversaire nous oblige à reculer, mais nous aurions dû garder le ballon devant pour avoir plus d’occasions et les mettre en danger. A partir du moment où le ballon revient, on recule et il finit par arriver ce qui s’est passé. C’est toujours une histoire de volonté, de faire le pressing ensemble. Mais les joueurs n’étaient pas tous bien physiquement donc cela devient difficile. Il faut les remplacer parce qu’ils baissent d’intensité, donc nous faisons des changements par rapport à ça. Mais nous nous retrouvons avec Max Poundjé en ailier offensif, alors qu’il est latéral, car nous manquons de joueurs devant sur le banc. Les rares occasions que nous avons eues pour faire le break nous aurions dû les mettre. Nous sommes tellement imprévisibles que nous sommes capables de gagner à Montpellier.»

Rémi Garde (entraîneur de l’Olympique Lyonnais) :
«Dans les intentions, nous n’avons jamais arrêté d’essayer de forcer le résultat. S’il y a quelque chose que je ne peux pas reprocher aux joueurs, c’est le fait d’y avoir cru. En première mi-temps, nous n’avons pas été bons, moi le premier sur un plan tactique. Nous avons su rectifier le tir face à une équipe bordelaise difficile à jouer à domicile. Nous n’avons pas très bien joué mais nous prenons les trois points. Il y avait deux raison au 3-5-2. La première était de palier au forfait des meneurs. Et puis cela nous permettait d’avoir de la taille en plus, pour contrer les bordelais sur les coups de pied arrêtés. Les joueurs ont eu plus de mal à l’appliquer donc je n’ai pas perdu de temps pour le changer. Les difficultés en première mi-temps sont en grande partie dues aux manques dans l’animation. Nous étions un peu mous en début de match et Bordeaux nous a contraints à jouer sur un faux rythme. Mais nous avons su avoir de la force de caractère. Par rapport au classement c’est une bonne opération, nous restons à l’affut. Nous sommes très contents de l’avoir emporté ce soir. Le groupe vit très bien, et ce match peut nous donner de la confiance, surtout aux jeunes.»

Marc Planus (joueur des Girondins de Bordeaux) :
«La fin de match est difficile à avaler. Nous avons fourni beaucoup d’efforts. Sur le nombre d’occasions créées on aurait pu faire le break. Au lieu de ça nous subissons en seconde période. Nous avions à cœur de nous faire pardonner le match de Sochaux. Nous faisons une bonne entame puis nous nous sommes retrouvés acculés sur notre but et nous n’avons pas pu reprendre la maitrise du ballon. Ce soir il y a de la frustration, de la colère. C’était un match à gagner, face à notre public. Le faire espérer et craquer sur la fin c’est vraiment dur. Nous pouvions recoller ce soir et espérer, mais en l’espace de 4 minutes nous avons perdu énormément. Nous savions que l’équilibre était fragile, et j’avais l’espoir que l’on fasse le break en contre ou sur coup de pied arrêtés. On n’a pas réussi et derrière nous avons reculé. Physiquement, ils étaient mieux en fin de match car nous avions fait beaucoup d’efforts. On a eu du mal à être lucide tactiquement. Nous avons voulu jouer long mais nous aurions dû être meilleurs dans la maitrise technique. Il y a beaucoup de déception ce soir. Il va falloir respecter le standing du club sur la fin de saison et prendre le maximum de points, en espérant que des équipes de tête lâchent. Nous n’avons plus notre destin entre nos mains. Il faut reprendre des points et relever la tête à Montpellier. Personne n’a triché ce soir.»

Jean-Michel Aulas (président de l��Olympique Lyonnais) :
«Ce sont trois points qui vont peser lourd dans la balance pour la course à l’Europe. Après un début de match difficile, Rémi Garde a décidé de changer de système, ce qui a permis de prendre l’ascendant sur Bordeaux. On a su marquer à la fin, grâce à un mental exceptionnel comme à Saint-Etienne et qui nous a donné une victoire improbable. Cette victoire, même si elle est tardive, elle est méritée.»

Henri Bedimo (joueur de l’Olympique Lyonnais) :
«Il fallait réagir après une première période catastrophique… Il fallait se dire des choses à la mi-temps… On a eu du mal en début de rencontre… Après, on est revenus dans la formule que l’on maitrise le mieux. C’était important de gagner ce soir.»

Alex Lacazette (joueur de l’Olympique Lyonnais) :
«Ce n’était pas simple en début de match… On dormait, mais après on s’est réveillés. Cette victoire n’est pas imméritée. On revient au classement. Il faut se reposer pour le match de jeudi… On n’avait pas l’habitude de ce système, mais ce n’était pas une raison pour être aussi mauvais… Un match, cela dure 95 minutes et c’est tant mieux pour nous…»

Corentin Tolisso (joueur de l’Olympique Lyonnais) :
«Après l’occasion ratée à Lille, je marque un but très important pour le classement… C’est un rêve de jouer, de marquer… Il faut continuer… On avait mal commencé le match… Ce genre de match on  a su le gagner. La joie collective est immense. Cela prouve que le groupe vit bien… J’ai fait n’importe quoi sur mon but. Je ne savais plus ce que je faisais… Je me suis fait chambrer.»

Maxime Gonalons (joueur de l’Olympique Lyonnais) :
«De revenir au score, ce n’était déjà pas évident face à cette équipe de Bordeaux… On n’a pas lâché collectivement.  On est passés à côté en première période… A la mi-temps, on s’est dit qu’il y avait les moyens de faire quelque chose. C’est bien pour le classement… Ces victoires sont toujours importantes psychologiquement. On est contents pour Coco (Tolisso).»

Sources : Girondins.com – OLWeb.fr