Retrouvez les notes de la rédaction d’ActuGirondins après le match Bordeaux-Nantes (0-3)

Joueur AG du match :

Serge LE LAMA (10/10) : Comment désigner un joueur du match lorsque l’on prend 0-3 à domicile contre un promu lors d’un derby ? Invité d’honneur pour un (inutile) coup de comm’ et « mascotte » du club, Serge a assisté impuissant à la victoire nantaise à Chaban-Delmas. Francis Gillot avait décidé de se passer de ses services et c’est bien dommage, tant on sentait de la motivation dans le regard du Lama, qui, il faut bien le dire a fièrement porté nos couleurs, maillot Marine & Blanc sur le dos. N’aurait-il pas fait mieux que certains sur le terrain ? C’est à se demander quand on voit la prestation honteuse de plusieurs joueurs ! Il aurait pu être utile sur les coups de pied arrêtés avec sa grande carcasse, ou avoir une patte qui traine pour mettre la balle au fond, ce que n’ont pas su faire nos joueurs … Pour la petite anecdote, Serge a tourné son regard vers les joueurs nantais à l’entrée des 22 acteurs sur la pelouse, on tient peut-être le nouveau Paul le Poulpe !

L’équipe :

Cédric CARRASSO (3/10) : Etincelant jeudi, fébrile aujourd’hui ! A l’image de son équipe, notre gardien de but est passé à côté de ce derby, si cher à nos yeux. D’entrée il met un temps fou à aller sauver un corner, sans empêcher le ballon de sortir (9′), avant de vivre une première mi-temps tranquille jusqu’à ce but de Bessat où il n’y peut rien. Cédric encaissera deux nouveaux buts ensuite peu aidé par sa défense face à Djilobodji (60′), puis maitrisant mal un ballon devant Djordjevic (64′). Un après-midi difficile pour notre capitaine !

MARIANO (3/10) : Pris d’entrée par la vivacité de Bessat (4′), Mariano a ensuite très bien relevé la tête, effectuant une première période tout à fait correcte, réalisant des interventions importantes (28′ 37′), jusqu’à l’ouverture du score (42′). Sur cette action, notre latéral tourne le dos à la frappe du Nantais, une attitude incompatible avec sa fonction de défenseur. Il a été inexistant offensivement, trouvant malgré tout le moyen de délaisser son couloir, comme sur le 0-3 (64′). On se demande où est passé le meilleur arrière droit du championnat brésilien…

Carlos HENRIQUE (2/10) : Dans la catégorie des bonnes choses effectuées par Henrique, un gros retour sur Djordjevic (14′), et puis… c’est tout ! Débordé par un petit pont de Bessat (37′), il est « sauvé » par Mariano sur cette action. Sur le 0-1, dommage qu’il n’ait pas pris d’appareil photo avec lui, il aurait pu faire un super cliché de l’action où il est d’une passivité absolue. Battu au duel par Vizcarrondo sur le deuxième but (60′), il est débordé sur l’action du K-O (64′), même si à sa décharge il devait couvrir l’aile droite de Mariano. Si même un guerrier comme lui est aussi mauvais, il n’y a rien à espérer de cette défense !

Marc PLANUS (4/10) : Les matchs se suivent et se ressemblent pour le joueur formé au club. Il a tout d’abord été impérial en compensant son manque de vitesse par une belle anticipation (5′), puis en s’offrant un amour de tacle glissé pour priver Djordjevic d’un face à face (35′). Moins impliqué que son compère de la charnière centrale sur les buts nantais, il est malgré tout trop passif et n’a pas su sentir les coups pour empêcher ce nouveau naufrage. Il n’a pas été le plus mauvais en défense, mais le temps où il régnait dans la surface bordelaise semble révolu.

Lucas ORBAN  (4/10) : A l’image de son alter-ego Mariano, Lucas Orban a fait 43′ de bon niveau. Défensivement solide, il a bien muselé Bedoya, et a offert des solutions offensives, bien que NMB eut souvent tendance à l’oublier. Le premier but vient de son côté, même s’il n’est pas évident de lui faire de reproche sur le retourné de son adversaire direct (43′). L’Américain Bedoya qui est d’ailleurs aussi à l’origine du troisième but (64′), trop peu gêné par Orban. Une prestation en demi-teinte donc pour notre numéro 23, qui nous avait habitué à mieux.

Lamine SANE (3/10) : L’avertissement de Francis Gillot ne lui a visiblement pas servi d’électrochoc ! Positionné plus haut qu’à Nicosie, Lamine Sané n’est cette fois-ci pas directement responsable des buts encaissés, mais est tout de même passé à côté de son derby. Invisible, il a passé son temps à courir dans le vide. Contrairement à son habitude, il n’a même pas réussi à faire parler son impact physique… Quelle triste semaine tu nous offres Lamine !

Grégory SERTIC (5/10) : Le score lourd nous a peut-être incité à sous-noter Sertic, pourtant l’un des rares au niveau aujourd’hui. Il a de suite tenté sa chance (7′) avant de nous offrir un aperçu de ses qualités de passes. Entre les jeux rapprochés et les longues transversales, Greg a tout fait avec précision lord du premier acte. Son centre fuyant repris par Obraniak (18) est venu mourir sur le poteau alors que son ouverture précise qui aurait pu être décisive, a été gâchée par Diabaté (20′). Il a perdu de son influence au fil du match, écrasant sa frappe (50′) et ayant du mal à trouver un coéquipier concerné pour mener une attaque ! Fatigué, il a cédé sa place à Landry Nguemo (72′), entré pour se dégourdir les jambes.

Ludovic OBRANIAK (5/10) : A quelques centimètres près, le franco-polonais s’offrait un beau cadeau pour ses 29 ans. Sa tête bien sentie et finement ajustée est malheureusement venu heurter le poteau (18′). Son positionnement entre les lignes a souvent mis à mal les Canaris, tout comme son touché de balle et sa qualité technique, mais il a eu du mal dans la finition. Il aurait aussi pu être passeur décisif sur une très belle passe, mais Diabaté a poussé le cuir au fond alors qu’il était hors-jeu (29′), avant de louper son enchainement (57′). Lui aussi a été remplacé à la 72‘, une fois le match plié. C’est Julien Faubert qui a pris sa place, avec sa hargne habituelle, malgré ce terrible score.

Nicolas MAURICE-BELAY (5/10) : Face à un adversaire direct rapide (Cissokho), Maurice-Belay a eu du mal à faire parler sa pointe de vitesse et à le déborder. Pourtant, il ne s’est pas découragé en première période, semant la panique dans la défense nantaise (6′ 16′ 32′), il a beaucoup (trop ?) repiqué dans l’axe, donnant de bons ballons à Obraniak, contré de peu ou à Diabaté qui les a vendangés ! Son activité aurait mérité d’être décisive … En revanche, on se demande s’il a joué la seconde période !

Henri SAIVET (4/10) : Une belle activité pour Henri qui a tourné autour de Diabaté avec notamment un numéro de duettistes remarquable avec Maurice-Belay (6′). Cependant il a trop joué par intermittence, dommage car à chaque fois qu’il a pris le dessus il y avait danger pour Nantes (31′ 39′). Après le repos il a été en vue sur une frappe trop molle (54′) et aurait pu réduire le score sans Djilobodji (85′). Cela aurait été une revanche puisque Saivet est impliqué sur le but du défenseur sénégalais, en loupant son intervention (60′)…

Cheick DIABATE (1/10) : Il avait laissé Chaban-Delmas sur un énorme raté face au but vide de Jourdren… Cette fois-ci c’est son match entier qu’il a loupé. Sa première mi-temps est juste indigne d’un joueur professionnel. Sur le poteau d’Obraniak, il  n’est pas réactif (18′), puis lancé par Sertic, il efface Riou mais perd le ballon (20′), gâchant une occasion en or. La suite est tout aussi catastrophique entre une frappe molle après un contrôle approximatif (21′), une tête de la main (29′) une reprise contrée écrasée alors qu’il était idéalement placé (31′). Il a quand même réussi un hat-trick dans le match, en étant signalé 3 fois hors-jeu en 5 minutes ! Il a poursuivi son festival avec un enchainement d’une lenteur ignoble sur un bon service d’Obraniak (57′). Ses 6 buts en L1 cette saison n’ont pas suffi pour éviter les sifflets à son remplacement par Jussiê (72′). Le Brésilien n’a évidemment pas changé la face d’une rencontre déjà perdue.

Que dire après une telle rencontre ? Battu à domicile par Paris, Monaco et maintenant Nantes, Bordeaux n’a plus rien d’une forteresse imprenable ! La longue invincibilité contre l’ennemi marseillais est même en danger, tant nos Marine & Blanc sont stériles à la maison dans les grands rendez-vous. Aujourd’hui après un quart d’heure difficile, les joueurs ont montré de belles choses en première période, mais la maladresse chronique de Cheick Diabaté a été terriblement handicapante… Les Girondins qui auraient pu mener se sont fait piéger en fin de mi-temps. Au retour des vestiaires, le réalisme des hommes de Michel Der Zakarian offre un score très lourd et qui fait très mal à nos cœurs de supporters (0-3). Un niveau « CFA2″ dans les deux surfaces de réparation qui n’indique rien de bon pour la suite… Sans solution et sans idée avec trois changements simultanés inutiles aujourd’hui, Francis Gillot a le regard sombre, nous aussi après une telle désillusion pour notre club qui aurait pu revenir 5ème… Et dire que Bordeaux restait sur 7 matchs sans défaite en championnat ! Une chose est certaine, la trêve internationale va nous faire du bien… Allez Bordeaux !

La Rédaction AG