Et ça continue, en Corse et encore… (1-1)
Les joueurs alignés : Prior – Gajic, Guilbert, Pablo, Contento – Yambere, Vada (Malcom 66′) – Rolan (c), Jussiê (85′ A. Traoré), Ounas – Crivelli (88′ Diabaté)
Buts : D. Contento (82′) – A. Ngando (85′)
Avertissements pour Bordeaux : D. Rolan (42′), E. Crivelli (45′)
Affluence : 21.917 spectateurs.
Nouveau coach, nouvelle ère ? C’est sous ce titre accrocheur que le FC Girondins de Bordeaux présentait ce match l’opposant au SC Bastia aujourd’hui, dans le programme de la rencontre. Autant le dire tout de suite, la réponse est non… A l’instar des dernières prestations girondines, nous nous serons réellement embêtés (oui, on essaye de rester polis) durant le match, et tout particulièrement durant la première période. Au début du match, la banderole présente sur la photo illustratrice était déployée par les Ultras : s’ils ne nous ont finalement pas fait trop honte au niveau du score, c’est globalement une autre affaire sur la pelouse ! Concrètement, deux actions sont à retenir sur ces quarante-cinq premières minutes, les deux incluant Crivelli. La première occasion sera un retourné acrobatique du numéro 27 sur un bon service côté gauche d’Adam Ounas, ne parvenant pas à reprendre correctement le ballon malgré la beauté du geste (17′). L’attaquant formé à l’AS Cannes sera ensuite impliqué après un bon service en profondeur de la part de Jussiê. Enzo Crivelli sera donc trouvé dans la surface par le Brésilien, sans pour autant réussir à ouvrir la marque et à conclure, se heurtant à une bonne sortie de Leca dans les pieds (38′). Le moment le plus excitant de cette première période mettra peut-être encore en exergue Crivelli, qui s’écharpera avec Peybernes et qui écopera, suite à cette altercation, d’un carton jaune, tout comme le défenseur bastiais (45′). Une biscotte que M. Chapron avait sorti juste avant pour une faute de Rolan sur Djiku (42′). 0-0 à la pause, et un spectacle très pauvre !
C’est l’Uruguayen qui animera le premier quart d’heure de cette seconde période. En effet, un déboulé d’Adam Ounas côté gauche permettra à Valentin Vada de servir notre numéro 9. Plein axe, Rolan n’hésite pas à prendre sa chance mais manque de réalisme, son ballon fuyant le cadre et passant tout proche de la lucarne de Leca (56′). Un manque de justesse et de précision qui lui fera encore défaut deux minutes plus tard, puisque sur un autre rush de ce même Adam Ounas sur le côté gauche face à Djiku, le Franco-Algérien enroulera un bon centre jusqu’au second poteau, que Rolan reprendra de volée sans pour autant parvenir à cadrer (58′). La meilleure occasion de ce match sera néanmoins à mettre à l’actif des Bastiais. Coup franc pour les Corses qui permet à Danic de centrer du gauche pour la tête d’Ayité, qui se défait du marquage de Contento. Le joueur formé aux Girondins butera néanmoins sur Jérôme Prior qui effectue une belle parade, sauvant les Bordelais d’une déconvenue (67′). Si Contento semblait un peu fébrile défensivement à l’image de cette action, il fut plus entreprenant offensivement, lui permettant de centrer de nombreuses fois comme pour Crivelli, qui tentera de mettre son pied au second poteau mais qui sera finalement gêné par un défenseur (68′). C’est par le latéral gauche que la délivrance interviendra : corner tiré par Malcom sur le côté droit en regardant les cages de Leca et dégagé tant bien que mal par Palmieri dans l’axe aux trente mètres. Diego Contento n’hésite pas et prend sa chance avec une frappe du gauche à ras de terre qui trompe un Leca masqué par le nombre de joueurs présents devant sa surface. Ça fait 1-0 pour Bordeaux, et le stade peut exulter, tout comme Contento vers le banc… (82′). Pas trop longtemps néanmoins puisqu’ils connaîtront une sueur froide sur une frappe de Danic bien captée par Prior (84′). Sueur froide annonciatrice du futur puisqu’à peine une minute plus tard, la défense girondine est une nouvelle fois passive après le décalage de Danic par Fofana sur le côté gauche. Le milieu offensif n’a plus qu’à piquer le ballon de son pied gauche pour la tête d’Ngando, qui, par son timing parfait, ne laisse aucune chance à Prior (85′). 1-1… Le stade essaiera d’y croire après un lointain coup franc de Guilbert détourné par Diabaté pour une reprise de volée du gauche d’Ounas, mais la frappe passera au-dessus du cadre (90+1′). Fin du match et cruelle désillusion encore pour le FCGB !
Cette après-midi, il n’y a donc pas eu de fessée comme celles auxquelles nous avions la mauvaise habitude d’assister ces derniers matches. Alors que les Girondins pensaient avoir fait le plus dur avec l’ouverture du score de Contento, ils ont une nouvelle fois montré qu’ils n’avaient aucun mental en se faisant égaliser à peine 3 minutes après. Une sérieuse habitude qui ne change pas quelque soit l’entraîneur, et qui porte à 5 le nombre de matches consécutifs sans victoire au Matmut Atlantique. Si l’équipe a été relativement sereine défensivement, elle a néanmoins pêché offensivement avec un Ounas qui ferait mieux de lever sa tête de temps en temps plutôt que de partir dans des dribbles qu’il ne réussit pas. Il nous rappelle Thomas Touré… Quelques bons matches et il croit pouvoir dribbler 11 joueurs ! Peut-être devrait-il garder la tête froide et se rappeler qu’il n’est pas Messi pour éviter une trop cruelle désillusion et de devenir un boulet pour l’équipe, lui qui s’est fait remarquer extra-sportivement cette semaine avec l’affaire Ben Yedder. Il faut néanmoins continuer d’y croire, et ne pas se rappeler que l’objectif principal est maintenant le maintien, et c’est pourtant un crève-cœur que de le dire… Mais après tout, si l’on écoute notre cher président, ce sont les supporters qui sont trop exigeants avec ce club. Toujours est-il qu’il faudrait que les hommes prennent exemple sur leurs collègues féminines qui leur ont succédé en baisser de rideau au stade Matmut Atlantique et qui gagnent, à l’heure où je finis d’écrire ces lignes, 7-0… Et le match n’est pas fini. Une fessée que l’on a beaucoup trop subie cette saison à défaut d’en mettre. Allez Bordeaux !