Francis Gillot (entraîneur de Brodeaux) :
«On l’a assez rabâché dans les journaux qu’on ne gagne pas assez à Chaban-Delmas. Moi ça me va aussi de gagner à l’extérieur. Évidemment, si on veut rester en haut, il faut confirmer à domicile. On a eu du mal à trouver la faille. A partir du moment où on l’a trouvée, on a joué différemment. En deuxième mi-temps, on les a attendus un peu plus et on les a contrés. En première mi-temps, c’était l’inverse, ils ont eu beaucoup de contres et heureusement que Cédric (Carrasso) fait les arrêts qu’il faut. C’était sérieux, il y a eu des bonnes choses, défensivement on n’a pas pris de but. Ce n’était pas évident en première mi-temps, il n’y avait pas d’espace, on a eu la chance de marquer. Il fallait marquer ce premier but pour faire sortir cette équipe. David Bellion est l’exemple de joueur qui a besoin de confiance et à partir du moment où il joue, il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas bon.»

David Bellion (attaquant de Bordeaux) :
«Cela faisait longtemps, comme cela faisait longtemps aussi que je n’enchaînais pas les matches. C’est un mini soulagement. J’ai enchaîné trois matches, j’ai mis deux buts (en Coupe de France contre Moulins et contre VA) et j’ai été assez solide à Nice. C’est une petite récompense. Je n’ai jamais rien lâché, j’ai toujours essayé d’être le plus humble possible et d’attendre mon tour. Les circonstances font que je joue, j’en profite. Des buts comme ça, j’en ai déjà mis quelques-uns, je me suis bien positionné, un joueur m’a parlé d’un but à la Delio Onnis (sourires). J’ai toujours été serein dans ma vie, ça déteint sur le football. J’ai énormément de recul par rapport à ce métier, et le plus important, je serai toujours heureux de me lever. Être payé pour tirer dans un ballon, c’est un rêve. Le plus important dans la vie, c’est de se contenter de ce que l’on a, même si on veut viser plus haut. Dans la vie, il faut accepter les coups durs mieux que les belles choses, car il faut se relever tout le temps. Quand je regarde l’état du monde, je prends tout ça avec plaisir. Je joue toujours avec le plaisir d’un enfant, c’est ce qui me motive».

Daniel Sanchez (entraîneur de Valenciennes) :
«On est mené 1-0 à la mi-temps. Bien sûr Bordeaux a la maîtrise du ballon mais au niveau des occasions, on a de meilleures occasions qu’eux. Finalement, on s’incline que sur un coup de pied arrêté, un corner. On était un petit peu déçu. On voulait se rassurer en défendant bien, c’est ce que l’on n’a pas trop mal fait car dans le jeu, Bordeaux ne s’est pas créé d’occasion. En deuxième mi-temps, tant que l’on était à 1-0, on était dans le match. Il s’en est fallu de peu, on a eu des occasions, des situations dangereuses de contres. Malheureusement, il nous a manqué un petit peu de précision pour véritablement mettre Bordeaux en danger. Après le second but, c’est devenu compliqué. On espérait rester à 1-0 et jouer notre va-tout dans les dix dernières minutes. Les absences sont toujours préjudiciables, aujourd’hui j’avais deux suspendus, trois absents mais on ne va pas parler d’eux. Défensivement, on a fait un match consistant mais encore une fois, offensivement on doit être bien meilleur dans la dernière passe, les centres. Carrasso a anticipé tous les centres. Là-dessus, on a du boulot.»

Nicolas Maurice-Belay (Milieu de terrain FC Girondins de Bordeaux) :
«Cette victoire fait du bien. Nous avons perdu des joueurs importants. Nous réussissons à bien jouer et à gagner sans eux, tant mieux ! Ces pertes sont difficiles car au-delà de coéquipiers, ce sont avant tout des amis. Mais le football est ainsi fait. Nous sommes conscients que quelqu’un peut signer dix ans dans un club et partir au bout de six mois. Nous nous adaptons et essayons de faire avec. Ce succès prouve qu’il n’y a pas de logique absolu dans ce sport. Nous gagnons en perdant des éléments importants comme Yoan Gouffran et Jussiê. Beaucoup pensait que cela nous affaiblirait. Il faut voir sur le long terme mais pour l’instant tout se passe bien. C’était très dur physiquement en première mi-temps. J’ai demandé au coach de sortir, je ne pouvais pas enchaîner autant de courses. Je préférais laisser ma place à quelqu’un possédant une meilleure condition physique. Valenciennes est une équipe qui a du répondant. Elle joue très haut et connait quelques soucis défensivement car elle veut trop attaquer. Ce soir c’était bien, nous avons su gérer le match malgré les occasions adverses.»

Sources : Francefootball.fr – Girondins.com

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